De l'angoisse à l'amour, le chemin d'acceptation.
L’angoisse, l’anxiété vous tiennent au collet comme un collier étrangleur. Plus vous vous débattez et essayez de vous en libérer: pire c’est. L’anxiété est la vibration des peurs primaires. Celles qui sans cesse déclenchent ces fichus mécanismes de défense. L’anxiété serait connectée ainsi à la perception que l’individu se fait de la mort, de la relation qu’il entretient avec elle. Comme toujours, réaliser que l’on se trouve en prison est la première étape sur le chemin de la délivrance. Il va falloir pendant des heures dialoguer avec cette vibration que représente l’anxiété parce que le simple fait de l’accepter ne suffira pas. Pratiquer l'exercice des pauses contemplatives permet de ralentir le rythme effréné que l’on s’impose et in fine permettra de revenir à une respiration moins restreinte.
La respiration est la clé.
Le rythme devient plus profond et le nuage qui assombrissait la journée jusqu’alors s’éloigne petit à petit, permettant à l’individu de regagner de la clarté. Un voile se lève et la conscience revient.
Un processus en trois étapes : permettre, accepter, embrasser !
Permettre, c'est s'ancrer dans le corps
Permettre est lié au corps physique, à la respiration. Permettre au corps de sentir et ressentir. L’individu en observant son corps et ses réactions se tourne pour la première fois en lui. Il va chercher à contempler en son sein les parties qui le font souffrir. Par là, il s’ouvre à la possibilité de dépasser cet état.
Accepter, c'est entrer en contact avec ses émotions
Combien de fois ne se dissocie-t-on pas de ses émotions pour éviter de souffrir, de s’effondrer, de ne pas sombrer face à ces tsunamis émotionnels qui surgissent de nulle part parce qu’on a oublié de se tourner vers l'enfant intérieur. Lorsque l’on se reconnecte à ses émotions, le coeur se rappelle soudain que tout est bien, que l’on va survivre et que la vie est espoir, qu’elle est optimisme. Réprimer ses émotions met le corps et l’esprit en péril. Tel un castor, il est utile d’apprendre à laisser passer le flot des émotions par des barrages que l’on aura construits avec le temps et que l’on continuera à entretenir, à renforcer, à réparer pour éviter de se retrouver terrasser par une catastrophe naturelle intérieure. Le nuage s’efface et les rayons timides du soleil tentent une percée. Un semblant de sourire pour donner le change et on est reparti ou presque…
Mais attention, l’acceptation, ce n’est pas se résigner. La résignation, c’est simplement et pauvrement s’abandonner à ses contraintes, à penser qu’il n’y a pas d’autres chemins. Ces gens qui s’abandonnent à la résignation ont perdu espoir. Ils ont perdu la foi, le feu sacré. L’acceptation est défiance. On relève la tête, on se redresse et on avance. Et on se rend compte à quel point il est si difficile de laisser la beauté du monde s’insinuer au plus profond de l’être en entier. L’acceptation demande à l’individu de laisser se produire les choses qu’ils refusent de voir se produire.
Embrasser, c’est faire entrer l’esprit dans la danse
Faire entrer l'esprit dans la danse pour le faire relâcher son emprise. Embrasser la douleur demande à être en pleine possession de sa capacité à respirer.
L'amour universel, le ciment qui assure la cohésion de l'ensemble
Et ainsi, par la plus grande humilité, on se retrouve à genoux devant la beauté de la vie, à la contempler et à s’en nourrir; à voir le divin dans chaque acte créateur et à remercier. On respire la gratitude et on ressent son coeur vibrer d’une nouvelle forme d’amour, quelque chose de pur qui recolle les morceaux cassés. La vibration transcende l’individu pour le porter vers un collectif soudé. La blessure collective se transforme. Voici, le futur de l’humanité : l’amour universel, un humain qui se sait universel, un humain qui se sait faire partie intégrante du collectif.
Beauty is fostered by nature, cradled by silence and nurtured by mystery, Richard Rudd.
Pour prolonger l'introspection...
- Quelle est votre relation à l’amour ?
- Quelles sont les émotions que vous vous interdisez de ressentir ?
- Savez-vous adopter la juste distance dans vos relations ?
- Qu’est-ce que la notion d’amour-propre évoque chez vous ?
Sur ce, je vous laisse mes poussières d'étoile.
Amicalement vôtre,
Clara J.