Accepter la souffrance et apprendre à dialoguer avec le silence...
Au fond, on cherche tous la même chose : l'union... On désire tellement guérir cette blessure ancestrale de séparation que l'on veut à tout prix trouver cet autre, cette contrepartie divine pour enfin se sentir complet. On sait que l'on se leurre. On sait que ce n'est pas vrai et pourtant, on persiste à se complaire dans cette croyance parce que cette souffrance est familière, elle comble le vide de ces soirées qui pourraient être sereines. Or, on n'est pas habitués au calme, à la sérénité. On cherche sans cesse à ce que quelque chose survienne pour pimenter notre vie, pour avoir l'impression de la vivre, pour guérir cette blessure qui saigne souvent et abondamment.
Et si vivre sa vie et se sentir complet revenait au final à pouvoir s'asseoir au milieu d'une étendue verte, un soir de pleine lune avec soi-même et se trouver parfaitement heureux, calme, serein face à cette étendue en-dehors et mais aussi en nous. Un peu comme accepter le silence, accepter que le brouhaha ambiant cesse complètement pour goûter à ce moment divin. Et alors, on se retrouve bien surpris de se sentir oppressé par ce calme que l'on recherchait tant. Lui aussi, il faut l'apprivoiser. Et plus, on l'apprivoise, plus on a envie d'y retourner.
Oui, on aspire au calme et au silence. D'abord par toute petite dose. Ensuite, on finit par y revenir avec plaisir et délectation. Comme un épicurien qui se réjouit de la douceur d'un plat. On savoure cette douceur et cette simplicité de la vie. Dans ces moments, on se sent complet, on n'a pas besoin de l'autre même si on rêverait de pouvoir partager ces instants avec les êtres proches ou lointains mais à qui on pense sans cesse, qui sont là sans être là.
L'union intérieure, se suffire à soi-même pour enfin commencer à partager avec les autres.
Je vous embrasse mes poussières d'étoile,
Clara J.